La journée a débuté par un petit-déjeuner, pour que les marmailles puissent prendre des forces avant de prendre les arcs en main. Première étape, avant de choisir ses armes : apprendre à reconnaître leur oeil directeur, avec l’aide des quatre animateurs qui les accompagnent tout au long de la journée. “Votre oeil directeur, c’est celui avec lequel vous visez, et en fonction de cela, vous aurez un arc de droitier ou de gaucher”, explique Christian Bommalais, président et fondateur du club des archers de Saint-Denis. Une fois les “droitiers et gauchers d’oeil” identifiés, place au premier atelier.
“Bare-bow”, arc nu et l’arc à poulie
Par petits groupes de dix et accompagnés d’un membre du club des archers, les marmailles ont ainsi pu découvrir le matériel et le prendre en main. Premier objectif: tirer sur une cible placée à 10 mètres. Dès les premiers essais, Aimeric, Shanaelle et Marina assurent et épatent leurs petits camarades. Ils arrivent à mettre leurs flèches en plein dans le mille, et ils ne sont pas peu fiers. “Je suis trop contente, c’est la première fois que j’essaye le tir à l’arc alors je ne pensais pas arriver à viser aussi bien ! Ca me donne envie d’en faire plus souvent”, se réjouit Shanaelle.
Après ce premier atelier, place aux pros ! Les enfants ont droit à une série de démonstrations, dont celle de Isabelle N’Guyen, la championne de France de tir olympique 2015. L’occasion pour les marmailles de découvrir les différents types d’arc, qui sont loin de ce qu’ils imaginaient. “Je ne savais pas trop à quoi ça ressemblait, je n’en avais vu que dans les films”, confie Marina. Du coup, ils sont curieux de voir les champions manipuler le “bare-bow”, ou arc nu, l’arc à poulie, ou encore l’arc simple. Les enfants découvrent que cette discipline est très technique, bien loin de l’image qu’ils pouvaient en avoir à travers les films de cape et d’épée.
Une question ne tarde pas à venir : “ça peut tuer ?, lance Aimeric. “C’est une arme, mais si vous nous écoutez et que vous respectez les règles de sécurité, aucun risque, rappelle Christian Bommalais, président et fondateur du club. C’est pour cela qu’il faut toujours rester derrière la ligne quand on ne tire pas et s’assurer que personne n’est à proximité des cibles quand on tire.” Entre chaque session de tirs, les marmailles apprennent donc à attendre le moment opportun pour aller décrocher les flèches qui sont plantées dans la cible (ou dans l’herbe pour les moins adroits !) en toute sécurité.
Des cibles animales de taille réelle...mais en mousse !
Après toute une matinée de pratique, les estomacs gargouillent et il est temps de reprendre des forces. Pendant le repas, les enfants se racontent leurs exploits et comparent leurs performances, avec une hâte, recommencer les ateliers. A peine leur déjeuner avalé, les ateliers reprennent. Cette fois, place aux jeux par équipes, où les apprentis archers ont pu tirer sur des différentes cibles, dont des cibles animales de taille réelle, mais en mousse ! Les marmailles ont ainsi pu tenter de toucher un bouc et un crocodile. Avec les heures de pratiques, les tirs se font plus précis, et les archers en herbe surprennent même les éducateurs.
“C’est une discipline très exigeante, qui demande beaucoup de rigueur et de concentration, et nous sommes heureux de voir que certains ont déjà autant de talent, alors qu’ils découvrent tout juste la discipline. Ce qui nous a incité à répondre présent à l’appel de Ibrahim Ingar et à devenir partenaire sur les opérations de l’Association 1000 sourires, c’est ce souhait de permettre à des jeunes de pouvoir découvrir et pratiquer au moins une fois une activité qui leur semble trop souvent inaccessible, défend Christian Bommalais. Nous le rejoignons parfaitement sur ce désir de partage et de permettre à des jeunes d’accéder à l’inaccessible”.
“Aujourd’hui, c’est une opération particulière pour 1000 Sourires parce que nous permettons à notre partenaire la SIDR d’offrir une journée en VIM (Very Important Marmailles) à des enfants dont les familles sont logées par le bailleur social, dans le quartier des Camélias à Saint-Denis. Par le biais de cette action avec la SIDR, nous leur avons permis de découvrir cette activité bien qu’ils habitent tout près du club, et c’est un plaisir de les voir si heureux à la fin de la journée. Enfin, nous sommes toujours ravis d'organiser ce genre d’opération à la demande de nos partenaires, car cela permet à notre association, basée à Saint-Paul, de toucher des marmailles d’autres communes de l’île” conclut Ibrahim Ingar.